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insights Ingénierie et durabilité

Dans le cadre de notre campagne #GensDéterminésRésultatsDéterminants, nous avons rencontré cette semaine Sarah Jane Stewart, chef mondiale du développement durable, basée à Royaume-Uni.

image de Sarah souriant

Qui êtes-vous et que faites-vous?

Je m’appelle Sarah-Jane Stewart et je suis chef mondiale du développement durable à AtkinsRéalis . Je suis conceptrice dans le secteur de la construction depuis 30 ans et je travaille pour l’entreprise depuis six ans. Je suis ingénieure en mécanique agréée, ma spécialité étant la conception d’infrastructures à faibles émissions de carbone et de systèmes d’énergie renouvelable.

Au début de ma carrière, j’ai travaillé sur de nombreux projets de recherche et de développement paneuropéens pour le compte de l’Union européenne, notamment en ce qui concerne l’énergie solaire, la biomasse, la conception passive, les thermopompes géothermiques et diverses mesures d’efficacité énergétique. J’ai continué à me spécialiser dans la réduction de la consommation d’énergie tout au long de ma carrière. Mon rôle actuel consiste à établir des objectifs de haut niveau en matière de développement durable pour l’entreprise, avec l’accord de l’équipe de direction, et à rendre compte de nos progrès dans les rapports annuels sur le développement durable et le climat.

Qu’est-ce qui vous a incitée à vous intéresser activement à l’énergie?

Quand j’étais à l’école, nous faisions beaucoup d’expériences avec des cuves à houle dans nos cours de physique. Enfant, j’avais passé beaucoup de temps sur les plages à observer les vagues et les tempêtes. Je me suis donc passionnée pour l’énergie houlomotrice et les systèmes naturels. Lorsque j’étais étudiante en génie à l’Université de Strathclyde, je me suis spécialisée dans la modélisation énergétique, le dessin assisté par ordinateur et les systèmes d’énergie renouvelable, notamment les énergies éolienne, houlomotrice, hydroélectrique et solaire. J’avais des cours à la fois en ingénierie et en architecture. Je me suis aussi beaucoup intéressée à l’architecture et au design urbain, en appliquant des techniques de conception passive aux bâtiments. J’ai étudié les façons de ventiler, refroidir et chauffer les bâtiments à l’aide de techniques de conception passive telles que la ventilation naturelle, la super isolation et l’utilisation du béton comme masse thermique. Le fait d’ajouter des systèmes d’énergie renouvelable à toutes ces mesures de réduction de la consommation d’énergie peut contribuer à l’atteinte de la carboneutralité.

À quel type de projets énergétiques avez-vous participé sur le plan professionnel?

J’ai travaillé sur plusieurs projets de conception d’infrastructures vertes, principalement en Scandinavie et en Europe du Nord, dont des hôpitaux, des bureaux scolaires, des campus universitaires et des musées à faibles émissions de carbone. Presque tous les projets auxquels j’ai travaillé intégraient des mesures de conception passive ou des systèmes d’énergie renouvelable. J’ai également travaillé sur de grands projets de design urbain et de planification générale visant à concevoir des villes et des quartiers à faibles émissions de carbone.

Tout au long de ma carrière, je me suis également consacrée à la conception axée sur la santé — la réduction de la consommation d’eau, la création de villes et de quartiers sains, la réduction de l’utilisation de matières premières dans les infrastructures — ainsi qu’au passage aux principes de l’économie circulaire, avec l’élaboration de réseaux de transport actifs incluant la marche, le cyclisme et d’autres types de déplacement. La plupart des projets sur lesquels j’ai travaillé ont reçu l’appui d’excellentes équipes spécialisées en écologie. J’ai travaillé en étroite collaboration avec elles et les concepteurs-paysagistes pour accroître la biodiversité et protéger la vie végétale et animale écologique existante.

Selon vous, quel sera le plus grand changement dans le secteur de l’énergie auquel nous assisterons de notre vivant?

La décarbonisation des réseaux de transport commence maintenant à se concrétiser. Elle est amorcée pour les trains, les métros, les voitures, les poids lourds et les taxis, ce qui réduira considérablement la pollution dans les villes et les zones rurales. Cependant, si l’on veut lutter contre les changements climatiques, la source d’énergie de nos réseaux de transport doit également être décarbonisée, ce qui signifie qu’il faut mettre hors service les centrales électriques à combustibles fossiles et construire de nouvelles centrales carboneutres.

Tout le monde a une forme de production d’énergie de prédilection. Quelle est la vôtre?

Les vagues et les marées sont mes sources d’énergie préférées. Elles m’ont toujours fascinée parce qu’elles sont constantes et toujours présentes. Nous n’avons pas besoin de creuser quoi que ce soit pour l’exploitation des énergies houlomotrice et marémotrice. Chaque année, de nouvelles technologies voient le jour, rendant cette forme de production d’énergie plus efficace et rentable. Par exemple, l’énergie éolienne et les éoliennes flottantes se sont développées au cours des dernières années.

Juste pour s’amuser… Imaginez que vous pouvez concevoir votre propre vaisseau spatial. Quelle source de combustible utiliseriez-vous?

J’aime passer du temps en plein air et dans la nature, alors l’idée d’être coincée sur un vaisseau spatial et de manger de la nourriture qui sort d’un four à micro-ondes ne m’attire pas vraiment. Je préférerais probablement m’acheter un hydravion électrique comme ceux qui volent à Seattle, Victoria et Shetland. J’utiliserais ma borne de recharge à énergie marémotrice et houlomotrice sur l’île de Barra et je pourrais ensuite parcourir les îles occidentales de l’Écosse et la chaîne de montagnes des Cairngorms pour photographier des requins-pèlerins, des dauphins et tout autre sympathique animal sauvage que je croiserais.