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insights Énergie et durabilité du point de vue de Ramy Azar

Notre campagne #GensDéterminésRésultatsDéterminants met en vedette Ramy Azar, vice-président, Ingénierie et chef de la direction technique pour les solutions réseaux électriques et énergie renouvelable au Montréal, Canada.

image de Ramy à son bureau

Qui êtes-vous et que faites-vous?

Je suis vice-président, Ingénierie et chef de la direction technique pour les solutions réseaux électriques et énergie renouvelable. C’est un grand titre, d’autant plus que, selon mes enfants, tout ce que je fais, c’est « assister à des réunions toute la journée ». Ils ont raison, mais une grande partie de mes responsabilités quotidiennes consiste à assurer une communication efficace. Je supervise un groupe qui se concentre sur nos offres liées à l’intégration de technologies modernes et d’énergies renouvelables dans nos réseaux électriques, comme la planification de l’intégration d’un maximum d’énergie éolienne, solaire, hydroélectrique ou nucléaire dans les réseaux électriques. Ou encore le jumelage de l’énergie solaire aux batteries ou à d’autres formes de stockage d’énergie et la numérisation du réseau pour accroître sa résilience ; des projets fascinants. 

Qu’est-ce qui vous a incité à vous intéresser activement à l’énergie?

Il y a 1,2 milliard de personnes sur la Terre qui n’ont pas accès à l’électricité et autant qui ont un faible accès à l’électricité. L’électrification permet aux gens de faire des réserves alimentaires et aux hôpitaux de stocker des médicaments. Grâce à elle, l’eau peut être pompée et nettoyée, les eaux usées peuvent être traitées et les maisons peuvent être chauffées et refroidies. L’électrification a une incidence sur l’éducation, l’industrie, les emplois ainsi que sur la prospérité et la durabilité de la société en général. Les personnes venant de pays en voie de développement, ou celles qui s’y sont déjà rendues, ont conscience du privilège qu’elles ont d’avoir une telle qualité de vie au Canada, une qualité que beaucoup de gens tiennent pour acquise. Alors que certains médecins ne peuvent traiter qu’un seul patient à la fois, l’infrastructure électrique que nous développons contribue à améliorer la qualité de vie de populations entières.

À quel type de projets énergétiques avez-vous participé sur le plan professionnel?

Ma carrière à AtkinsRéalis m’a permis de participer à une grande variété de projets : l’électrification rurale dans les pays en voie de développement, un projet d’interconnexion régionale d’un milliard de dollars pour le secteur commercial de l’électricité, l’intégration de parcs éoliens et de centrales solaires, l’étude et la planification de nouvelles lignes de transport, qu’elles soient souterraines ou sous-marines, les sous-stations et le stockage d’énergie. Chaque jour, il y a quelque chose de nouveau à apprendre. Et pour chaque chose apprise, on découvre dix choses qu’on ignore. 

Selon vous, de notre vivant, quel sera le plus grand changement dans le secteur de l’énergie?

Il y en aura beaucoup. Les gens ne se rendent peut-être pas compte que nous vivons une révolution dans le domaine de l’énergie. Le modèle traditionnel de la grande centrale électrique raccordée à des lignes de transmission qui alimente une ville disparaît progressivement, à mesure que les entreprises (et les gens) commencent à produire leur propre électricité. En conduisant dans certaines régions d’Europe, j’ai été stupéfait de constater que presque toutes les maisons avaient des panneaux solaires sur les toits et de petites éoliennes. Les foyers seront de plus en plus nombreux à utiliser des voitures électriques. Les bâtiments, les usines et les quartiers acquièrent progressivement la capacité de fonctionner indépendamment du réseau, ce que nous appelons un « microréseau ». Le réseau et ses charges utilisent graduellement des systèmes de contrôle numérisés pour optimiser leur résilience. Nous sommes tout près d’intégrer l’apprentissage machine et l’IA aux réseaux électriques. En un rien de temps, Alexa ou Siri s’occupera de la gestion et de l’optimisation de toute notre consommation énergétique en fonction de nos habitudes, en passant du chauffage de notre maison aux appareils ménagers, de l’eau chaude à la recharge de notre voiture, tout en réduisant au minimum notre facture.

Tout le monde a une forme de production d’énergie de prédilection, quelle est la vôtre?

Si on pense en termes de développement durable, je pencherais pour les barrages hydroélectriques. Ils durent longtemps, sont fiables et peuvent stocker de l’énergie au besoin. D’un autre côté, ils dépendent de l’emplacement puisqu’ils ont besoin de rivières et de beaucoup d’eau. 

Juste pour s’amuser… Imaginez que vous pouvez concevoir votre propre vaisseau spatial. Quelle source de combustible utiliseriez-vous?

En tant qu’amateur de science-fiction, j’ai réfléchi à la question beaucoup plus qu’un être humain normal ne le devrait. L’avenir des voyages spatiaux dépend du développement de moteurs matière-antimatière. Un demi-gramme d’antimatière peut libérer 1,4 fois l’énergie de la bombe nucléaire larguée sur Hiroshima. Oui, seulement un demi-gramme. Mais, nous n’en sommes pas encore là. L’antimatière n’existe pas naturellement et la produire avec les moyens actuels est totalement inefficace. De plus, nous n’avons aucun moyen de la stocker et même si nous le pouvions, nous n’avons aucun moyen de canaliser une telle quantité d’énergie de façon sécuritaire dans un moteur de vaisseau spatial. Mais nous avons le droit de rêver.