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insights Aider nos clients à mettre sur pied des actifs résilients au climat

Dans le cadre de notre campagne #GensdéterminésRésultatsdéterminants, nous avons rencontré cette semaine Mayuko Totsuka, Consultation stratégique, responsable du développement durable, Moyen-Orient chez Atkins, membre du Groupe AtkinsRéalis .

1. Parlez-nous un peu de vous et de votre rôle au sein de l’entreprise.

Dans le cadre de mes fonctions de consultation stratégique en matière de développement durable et de carboneutralité, j’aide nos clients des secteurs public et privé à mettre sur pied des actifs (bâtiments et infrastructures) résilients au climat tout en leur permettant d’atteindre leurs objectifs de carboneutralité. Compte tenu de mon expérience en matière de sciences et de politiques environnementales, je me passionne pour le développement durable rendu possible par l’interface science-politique, en particulier ce qui touche les changements climatiques et la biodiversité.

2. Pourquoi la réduction des émissions de carbone est-elle importante pour votre fonction?

Au Moyen-Orient, nous observons une augmentation de la demande de réduction de l’empreinte carbone alors que les gouvernements au sein du CCG ont pris un engagement en faveur de la carboneutralité. Les Émirats arabes unis se sont engagés à atteindre la carboneutralité d’ici 2050, et l’Arabie saoudite d’ici 2060. La stratégie énergétique 2050 des Émirats arabes a pour objectif d’établir un modèle composé à 44 % d’énergies propres, et l’Arabie saoudite prévoit de planter 10 milliards d’arbres dans le cadre de son virage vert. Dans le cadre de mes fonctions de conseillère stratégique, j’aide nos clients du secteur de l’environnement bâti à atteindre leurs cibles nationales grâce à la décarbonation de leurs aménagements tout au long du cycle de vie du projet.

3. Quels changements percevez-vous dans l’approche pour atteindre la carboneutralité?

L’objectif de carboneutralité devient prioritaire aux yeux des entreprises et de nos clients, tant à l’échelle planétaire qu’au Moyen-Orient. Nous avons constaté un changement manifeste dans les objectifs des entreprises, qui passent de la conformité aux résultats. Auparavant, les efforts étaient déployés afin d’assurer la conformité aux exigences réglementaires. Aujourd’hui, on accorde une importance beaucoup plus grande à l’établissement et à l’atteinte d’objectifs de rendement en matière de réduction des émissions de carbone. Pour ce faire, il est important de calculer les émissions de carbone intrinsèque, d’utiliser des modèles de recherche d’options de conception proactive et de produire des rapports sur les émissions de gaz à effet de serre pour la gestion des actifs.

4. Pouvez-vous nous parler d’un projet sur lequel vous travaillez dans ce secteur?

Nous travaillons actuellement à un projet de développement communautaire résidentiel en Arabie saoudite, et nous utilisons le microclimat, la lumière du jour et la modélisation énergétique pour optimiser les conceptions passives et actives afin de garantir un confort thermique et une efficacité énergétique. Il est important de rendre le carbone visible pour nos clients, afin que nous puissions analyser et améliorer le bilan carbone des projets de construction et d’infrastructures.

5. De quelle façon les concepts de carboneutralité devraient-ils être appliqués aux projets au Moyen-Orient? 

L’atteinte des objectifs de rendement en matière de développement durable nécessite une approche globale. Tout en calculant les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l’ensemble du site, nous devons tenir compte non seulement des bâtiments, mais aussi des infrastructures nécessaires à la production et à la distribution d’énergie, au recyclage des eaux usées, à la gestion des déchets solides et aux réseaux de transport, en plus de l’infrastructure verte fournie par l’entremise de travaux d’aménagement paysager.

6. Quel impact votre rôle peut-il avoir sur cette région au cours des dix prochaines années?

Au Moyen-Orient, des mégaprojets sont en cours de construction au sein de différents environnements et paysages, des déserts aux montagnes en passant par les régions côtières. Compte tenu de l’environnement naturel de chaque chantier, tous les aménagements nouveaux et existants doivent devenir carboneutres pour lutter contre cette crise climatique systémique. Nous avons l’occasion de participer activement à l’élaboration et à la mise en œuvre des stratégies de carboneutralité, afin de nous mettre sur la bonne voie pour atteindre la carboneutralité d’ici 2030. Les Émirats arabes unis accueilleront la COP28 en 2023, ce qui constitue une étape importante vers l’élaboration d’un programme mondial pour l’atténuation des changements climatiques. 

7. Quels conseils donneriez-vous à quiconque souhaite faire avancer sa carrière dans le domaine du développement durable?

Il faut réfléchir de façon globale et adopter une approche interdisciplinaire, car travailler dans le secteur du développement durable exige une compréhension et une appréciation des écosystèmes interconnectés dans l’environnement naturel et bâti.