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insights Mois de l’histoire des Noirs : l’histoire d’Arielle Bada

Certains de nos collègues ont gentiment accepté de partager leur histoire avec nous au cours du Mois de l’histoire des Noirs. Voici ce qu’ils nous ont dit. 

image de Arielle souriant

Arielle Bada, Contrôleur de projets, Ingénierie, conception et gestion de projet

1.      Merci d’avoir accepté notre invitation, Arielle. Pouvez-vous nous parler brièvement de vous?

Bien sûr. Je suis d’origine béninoise et j’ai grandi au Sénégal. J’habite au Québec depuis 2009, j’y suis venue pour faire mon baccalauréat en génie biomédical à l’École Polytechnique de Montréal.

2.      Pouvez-vous nous décrire votre cheminement de carrière?

Après mon baccalauréat, j’ai travaillé dans le système de la santé pendant cinq ans en tant qu’ingénieure biomédicale, à Québec puis à Montréal. J’ai découvert que j’aime beaucoup la gestion de projet. J’ai donc décidé de faire une maîtrise à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM. J’ai par la suite vu une offre d’emploi qui m’intéressait en contrôle de projet à AtkinsRéalis . C’est le poste que j’occupe depuis mars 2019.

3.      Que signifie le Mois de l’histoire des Noirs pour vous?

Il permet à la communauté noire de prendre un moment pour souligner son histoire, d’apprécier le chemin parcouru et de mettre en lumière les personnes qui se sont mobilisées et se mobilisent pour bâtir nos sociétés et faire changer les choses. C’est aussi l’occasion pour la population en général de se documenter pour en apprendre plus sur l’histoire des Noirs et de prendre le temps de se poser des questions. S’il s’agit de sujets que l’on aborde rarement au quotidien, cela pourrait être une occasion de chercher à découvrir l’histoire et la réalité des autres communautés.

4.      Qui vous inspire particulièrement?

Il est difficile pour moi de donner un seul nom. Il y a tellement de personnes issues de la communauté noire – écrivains, acteurs, réalisateurs, personnalités politiques, activistes, entrepreneurs engagés ou simplement des amis ou de la famille qui, au fil des années et aujourd’hui encore, mènent des actions pour que les choses changent et évoluent.

5.      Avez-vous une citation préférée?

Il y en a une que j’aime particulièrement, en anglais, qui représente bien pour moi le Mois de l’histoire des Noirs : « Those who have no record of what their forebearers have accomplished lose the inspiration which comes from the teaching of biography and history ». Elle vient de Carter G. Woodson, qui a œuvré pour qu’un Mois de l’histoire des Noirs soit célébré aux États-Unis.

 

Tant parce qu’il est important de raconter l’histoire et de pas chercher à effacer ou oublier ce qui a été vécu que pour le devoir d’inspirer, d’encourager les générations qui nous suivent. Il est important qu’elles aient conscience de ce qui a été fait et construit par leurs prédécesseurs. Malheureusement, les cours d’histoire actuels abordent très peu l’histoire de la communauté noire. La représentation et les modèles, c’est ce qui permet d’avoir conscience qu’on a notre place et qu’on peut accomplir de grandes choses.

6.      Quel est le meilleur conseil que vous donneriez aux autres?

De se poser constamment des questions. De faire de l’introspection, de lire sur le sujet, d’avoir conscience de ses privilèges et des gestes que l’on pose. L’histoire des noirs ne devrait pas se limiter à un seul mois dans l’année, on ne devrait même pas avoir besoin d’un Mois de l’histoire des Noirs pour souligner l’histoire et les réalisations de la communauté noire à mon avis. En revanche, cela est déjà bien si ce mois peut encourager à s’informer sur l’histoire des communautés noires, à prendre conscience de la discrimination qu’elles subissent et l’engagement de plusieurs pour qu’elle cesse. En fait, le « ça ne me concerne pas » ne fait jamais avancer les choses. Ça nous concerne tous et chacun devrait, dans la mesure de ses moyens, faire sa part en posant des actions concrètes. Cela ne devrait pas se limiter à dire que c’est le Mois de l’histoire des Noirs, envoyer un courriel ou relayer une publication sur les réseaux sociaux.