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insights Cinq minutes avec Ruby Littlechild, directrice nationale, Relations avec les Autochtones au Canada

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Cinq minutes avec Ruby Littlechild, directrice nationale, Relations avec les Autochtones au Canada 

Pouvez-vous nous parler de votre rôle à AtkinsRéalis ?

Je suis membre de la Première Nation Ermineskin, en Alberta, qui est signataire du Traité no 6. J’ai rejoint AtkinsRéalis il y a un an, et je m’occupe d’établir des ponts avec les communautés autochtones. Je siège au Comité canadien pour l’égalité, la diversité et l’inclusion (ED&I). Je fais également partie du Comité Progressive Aboriginal Relations (PAR), pour lequel je travaille à l’élaboration du Plan d’action autochtone de AtkinsRéalis . 

Je suis partagée entre deux réalités : j’ai reçu la même éducation que la majorité des Canadiens et je fais également partie de la communauté autochtone. Je connais les importants problèmes d’infrastructures auxquels ces nations sont confrontées et je sais qu’elles ont de la difficulté à faire confiance aux grandes entreprises. Je connais également très bien l’industrie de l’ingénierie, puisque je travaille avec des ingénieurs et des géologues depuis 2011. J’admire les professionnels avec lesquels j’ai eu la chance de collaborer. Peu d’ingénieurs sont autochtones, ce qui est malheureux parce que la compréhension et la sensibilisation sont nécessaires et significatives pour bâtir nos communautés autochtones. 

J’aspire à établir une relation de confiance avec les différentes communautés autochtones. Comme je suis membre d’une nation, je pense que nos dirigeants autochtones sont prêts à engager le dialogue et à partager leurs problèmes avec moi. J’étais frustrée de lire fréquemment des nouvelles au sujet de problèmes d’infrastructures et de constater que rien ne changeait. AtkinsRéalis est un chef de file dans le secteur des infrastructures et a certainement un rôle à jouer. 


Qu’est-ce que l’engagement dans la collectivité et, plus précisément, qu’impliquent les relations avec les Autochtones?

Les aînés enseignent aux membres de leur communauté sept piliers culturels qui les guident dans leur vie, soit l’amour, le respect, le courage, l’honnêteté, la sagesse, l’humilité et la vérité. Lorsque je vais à la rencontre des différentes communautés, je dois adopter une approche équilibrée : il faut que je reste humble dans mes échanges avec elles, tout en m’affirmant pour les aider à négocier avec les diverses parties prenantes et générer un changement social. Certaines communautés sont profondément attachées à leurs cérémonies et celles-ci peuvent justement m’aider à bâtir la confiance. 

En Alberta, les pensionnats, qui ont été un échec, ont profondément marqué de nombreux Autochtones et la peur subsiste encore aujourd’hui. D’ailleurs, cette méfiance se trouve partout au pays. Il existe plus de 600 communautés autochtones au Canada et 1 200 en Amérique du Nord. Il y a des problèmes systémiques de financement. Il existe aussi un écart des savoirs sur ce que les ingénieurs et les géologues sont en mesure de faire. 

Les conditions de vie de plusieurs communautés autochtones en Alberta et partout au pays sont déplorables, surtout en ce qui concerne l’accès à l’eau potable et l’entretien des routes. Chaque fois que mes petits-enfants rendent visite à mes parents sur leur réserve, ils sont consternés. Les relations avec les communautés autochtones peuvent aider à bâtir pour ces dernières des infrastructures durables et équitables, à rendre les dirigeants communautaires plus forts et à résoudre pour de bon ces problèmes d’infrastructures qui perdurent. 


Y a-t-il des choses dont vous êtes reconnaissante ou auxquelles vous avez hâte et que vous aimeriez partager avec nous?

J’ai hâte de mettre en œuvre le Plan d’action autochtone de AtkinsRéalis . Je suis également reconnaissante et fière de tous les efforts déployés par Andrew Karvonen (Senior Vice-President, Western Canada, Infrastructure Engineering), Garrett Taylor (Vice-President Operations, Environment & Geosciences) et Stephen Dyck (Vice President, Ontario Government Relations). Pour générer un changement social, il faut pouvoir compter sur des alliés et des défenseurs de la cause. Ces dirigeants veulent établir des relations entre AtkinsRéalis et les communautés autochtones parce qu’ils constatent les divers enjeux auxquels elles sont confrontées. 


Découvrez de quelle manière le Canada peut utiliser les partenariats avec les Autochtones.