Les 5 techniques essentielles à l’évaluation des impacts environnementaux

Partout dans le monde, on se soucie de l’environnement. L’accent mis sur la prévention, l’atténuation et la correction des problèmes environnementaux a amené les gouvernements et les entreprises à tenir compte des conséquences de leurs projets pour l’avenir. Parmi ces types projets examinés à la loupe, on compte le développement urbain, les projets dans le domaine du transport, comme les routes principales, les lignes ferroviaires et les aéroports, les projets hydriques, l’exploitation minière, les activités forestières et l’agriculture.

La capacité environnementale de la planète doit être à l’avant-plan de nos préoccupations. C’est là qu’entre en jeu l’évaluation des impacts environnementaux (ÉIE).

Une ÉIE peut être considérée comme un outil servant à déterminer les impacts environnementaux d’un projet proposé. L’objectif d’une ÉIE est simple : permettre la prise de décisions objectives. Les organismes consentants analyseront divers paramètres, comme la terre, l’eau, la flore et la faune, la qualité de l’air, le patrimoine culturel, les considérations socioéconomiques et la pollution sonore.

Qu’est-ce qu’une ÉIE?

L’évaluation des impacts environnementaux est un élément important de toute stratégie de développement durable. Une ÉIE peut être divisée en trois phases.

1.     Identification : Souligner les impacts à chaque étape du projet. 

2.     Prévision : Prévoir l’ampleur de chaque impact pour prévenir les dommages. 

3.     Évaluation : Évaluer l’importance de tout impact résiduel et proposer des solutions de rechange au besoin.

Une ÉIE peut être considérée comme un énoncé des incidences environnementales à petite échelle. Les résultats de l’évaluation détermineront les impacts bénéfiques et néfastes, les mesures d’atténuation (comme l’utilisation d’énergie propre) et si un énoncé des incidences environnementales est requis.

La compréhension des principales techniques d’ÉIE peut nous aider à comprendre les indicateurs d’impact, à évaluer les risques et à justifier les projets. Elles peuvent être réparties en cinq catégories.

1.     Détermination de la portée/techniques de présélection 

2.     Évaluation des impacts 

3.     Comparaison 

4.     Présentation des données 

5.     Analyse des données

Détermination de la portée/techniques de présélection

Des listes de vérification sont utilisées pendant les phases de présélection et de détermination de la portée. Ce sont les procédures les plus fondamentales. Elles permettent de s’assurer que tous les impacts environnementaux potentiels ont été pris en compte et traités. En utilisant des listes de vérification, les parties prenantes peuvent rapidement cerner les préoccupations environnementales potentielles et élaborer un plan pour y répondre.

Les pratiques exemplaires de gestion constituent une autre technique couramment utilisée à cette phase de l’évaluation. Les pratiques exemplaires de gestion sont considérées comme un moyen efficace et rentable de contrôler les polluants de l’eau. Cela ne veut pas dire que cette technique doit être utilisée uniquement pour les projets relatifs à l’eau. De fait, cette méthode peut être utilisée par toute équipe qui souhaite maximiser son rendement et minimiser les risques.

Méthodes d’évaluation des impacts

Les méthodes d’évaluation des impacts utilisées dans le cadre d’une ÉIE sont un élément crucial pour déterminer les impacts potentiels d’un projet ou d’une activité donnée. Ces méthodes peuvent comprendre diverses techniques, comme la surveillance environnementale, les entrevues avec les parties prenantes, l’analyse du cycle de vie et l’analyse des coûts/avantages. Voici certaines des techniques focales utilisées durant cette phase de l’ÉIE : 

• Évaluation du cycle de vie
  
  
• Suivi de l’adaptation et mesure du développement 
  
  
• Évaluation sociale des aires protégées
   
• Matrice d’évaluation d’impact rapide

Une évaluation du cycle de vie est la plus courante de toutes, et elle détermine les impacts environnementaux en dressant une liste détaillée des intrants énergétiques et matériels, ainsi que des extrants. Il s’agit d’une approche qui tient compte de l’ensemble du cycle de vie d’un produit, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à la fabrication, l’utilisation et l’élimination.

Techniques de comparaison

Les techniques de comparaison sont largement utilisées dans les ÉIE pour évaluer la possibilité de conflits avec les utilisations existantes des terres, comme l’agriculture, la foresterie ou les loisirs. De plus, elles peuvent être utilisées pour comparer le projet proposé à des projets semblables à d’autres endroits et pour évaluer le potentiel d’impacts cumulatifs. Un excellent exemple est l’évaluation des meilleures techniques existantes (MTE).

Une évaluation des MTE est un processus utilisé pour déterminer les techniques les plus efficaces et efficientes pour atteindre les objectifs environnementaux. Cette méthode de comparaison consiste à évaluer les impacts environnementaux de différentes techniques, en tenant compte des effets à court et à long terme. Le processus d’évaluation commence par l’examen des techniques existantes pour atteindre le résultat environnemental souhaité. Chaque technique envisagée est ensuite évaluée en fonction d’un éventail de critères comme le coût, l’efficacité, la faisabilité et la durabilité. Une fois la meilleure technique trouvée, le processus d’évaluation se poursuit avec l’examen de toutes les modifications possibles qui pourraient améliorer davantage le rendement de la technique.

Techniques de présentation des données

À la phase de soumission, les coordonnateurs et coordonnatrices de projet utiliseront la présentation des données pour fournir un énoncé environnemental. Il peut s’agir d’un outil puissant pour aider à visualiser les impacts potentiels d’un

projet. La présentation des données agrégées d’une manière qui illustre les paramètres clés aide les personnes qui prennent les décisions à obtenir un aperçu complet.

Des tableaux, des graphiques, des cartes, des diagrammes, des matrices et des diagrammes de réseau seront utilisés pour afficher des paramètres d’impacts environnementaux tels que les suivants :

• L’ampleur;
• Le long terme par rapport au court terme; 
• La réversibilité ou l’irréversibilité; 
• La zone couverte; 
• L’immédiat ou le différé.

Techniques d’analyse des données

À la phase de révision, les instances de gouvernance rendront un jugement final à l’aide de plusieurs techniques d’analyse des données, notamment :

• Analyse statistique - pour déterminer les tendances et les corrélations entre les points de données environnementales
  
  
• Examen des conditions environnementales actuelles 
  
  
• Apprentissage automatique - pour déterminer les tendances dans les grands ensembles de données 
  
  
• Analyse géospatiale

Ces techniques permettent la collecte, l’organisation et l’évaluation des données. Les personnes qui prennent les décisions doivent également tenir compte de l’opinion publique sur le projet et de l’incidence de celui-ci sur la collectivité locale, ce qui peut les obliger à faire appel à leur jugement professionnel, ce qu’on appelle aussi la logique floue.

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